L’homme construit à l’aide de l’argile contenue dans la terre, depuis des millénaires.
Les adobes (briques de terre moulées), sont très probablement les premiers éléments préfabriqués de construction. Elles ont permis de construire les premières villes de l’humanité en Mésopotamie.
La terre crue, dans la diversité de ses mélanges (différentes argiles, silts, sables et graviers) a pu être adaptée à toutes les époques, toutes les civilisations, toutes les sociétés. Elle a ainsi donné naissance à une grande variété de techniques de constructions.
En Europe, après une coupure d’une trentaine d’années, un renouveau a été amorcé depuis les années 80. La France y a activement participé avec l’exposition sur la construction en terre du Centre Georges Pompidou en 1981, le lancement du village terre de l’Isle d’Abeau, et la création de l’association CRATERRE et du laboratoire de recherche de l’école d’architecture de Grenoble.
En France, malgré des exemples ponctuels réussis, la prédominance d’autres matériaux de construction et l’utilisation trop exclusive de terres locales ont limité ce développement.
Les architectes et artisans classiques se trouvaient donc dans l’impossibilité d’accéder facilement et rapidement aux matériaux en terre réservés aux seuls spécialistes et à une clientèle très convaincue.
L’artiste autrichien Martin Rauch pour le pisé et Carl Giskes pour les enduits à base d’argiles de couleur TIERRAFINO®, ont contribué à donner une nouvelle dimension architecturale et esthétique au matériau terre. La conjugaison de ces démarches a engendré le véritable redémarrage de la construction en terre crue en Europe.